Après les dix mesures proposées par le club des villes et territoires cyclables pour développer la pratique du vélo (voir notre article sur la présentation de 10 mesures par Pierre Treguier, élu EELV et président de la commission transport de Nantes-Métropole), le Ministère des transports a annoncé, le 26 janvier dernier, les axes du plan national vélo.
Parmi ces dix propositions, certaines sont entièrement ou partiellement intégrées dans ce plan, en particulier celles concernant la sécurité et l’amélioration de la perception de l’image du vélo par les Français. Le plan prévoit donc :
• marquage des vélos pour lutter contre le vol et le recel,
• l’encouragement de l’apprentissage du vélo, via les vélos-écoles notamment,
• la mise en place d’un programme de communication national et la pérennisation des Rencontres nationales du vélo, tous les deux ans.
• la contribution de l’Etat (1,5 millions d’euros) pour le développement des véloroutes et voies vertes. Cet accroissement correspondant au coût de construction d’environ 250 mètres d’une autoroute en France, soit un montant très éloigné de la proposition formulée par l’association de collectivités en faveur du vélo.
• le Ministère des transports complètera les mesures du Grenelle 2 en imposant des obligations de surfaces de stationnement vélos pour les logements neufs. • la mesure du « tourne à droite » testée à Nantes et Strasbourg est toujours en attente d’une homologation du panneau signalant cette autorisation accordée aux cyclistes.
Le plan national vélo n’a cependant pas retenu certaines mesures proposées par l’association :
• la proposition phare de l’association des collectivités qui visait une indemnité kilométrique vélo pour les déplacements domicile-travail, n’a été intégrée que sous la forme d’une évaluation sans réel engagement de l’Etat, d’où la crainte que cette mesure n’aboutisse à aucune obligation.
• le ministère des transports n’a pas retenu le programme pour le développement du vélo auprès des salariés avec notamment des exonérations fiscales pour les entreprises qui mettent des vélos à leur disposition.
Ce plan national vélo malgré quelques avancées n’est donc pas à la hauteur des ambitions car trop timide et engageant peu l’action de l’état. Il a cependant permis d’intégrer la question du vélo dans l’action politique sur le plan national, occupée jusqu’alors par les collectivités territoriales.
Nantes, pour sa part, a adopté en 2010 un plan vélo comprenant des aménagements (abris vélos, stationnement sécurisés et d’autres vont démarrer au printemps 2012 (boulvevard des martyrs nantais, gare sud, quaio baco…). Mais les efforts doivent être approfondis estime l’association nantaise « Place au vélo ». Celle-ci compte plus de 1000 adhérents et fait valoir la promotion de ce mode de transport sur le territoire depuis plus de 20 ans. Pour le président de l’association, Daniel Daoulas, « le vélo est une culture à développer. Aujourd’hui 2% des déplacements se font à vélo, il faudrait arriver à 15% en 2030 ».
Sources: blog des élus Europe Ecologie les Verts de Nantes