Stop au EÉLV bashing

Jean-Marc Bureau, militant EÉLV du Maine et Loire, réagit aux commentaires outranciers de la presse sur notre parti. A lire aussi (bas de page) l’entretien de Jean-Philippe donné ce jour à Presse Océan.

SI ON FAISAIT UN PEU D’ANALYSE POLITIQUE AU LIEU DE FAIRE LE GROS DOS ?

On assiste depuis le départ de de Rugy et de Placé à un déferlement de commentaires stéréotypés et le plus souvent outranciers sur le fonctionnement d’EELV. Le Canard parle même dans son édito des « écologistes qui s’entre-déchirent à l’Opinel » ! Il n’y a quasiment pas d’analyse politique , même chez lez journalistes spécialisés.

Et pourtant il est facile de démontrer que la crise actuelle était inéluctable et qu’il n’y a pas lieu d’enterrer aussi vite le parti. Cette crise tient à la conjugaison de deux facteurs, l’un structurel et l’autre conjoncturel. Le premier est le mode de scrutin français, taillé sur mesure pour le bipartisme, qui contraint les autres partis à passer des accords s’ils veulent avoir des parlementaires. Il faut signaler que dans la plupart des démocraties il suffit d’avoir un pourcentage minimum de voix (parfois seulement 3% ) pour entrer dans les Chambres. Qu’on le veuille ou non, tout au long du processus de désignation des candidats EELV susceptibles d’être élus, le PS exerce des pressions, laissant seul tel ou tel ou laissant un dissident barrer la route à un « candidat commun ». Attention , je ne dis pas que les élus actuels ont démérité, et c’est le plus souvent à leur corps défendant que cet « écrémage » a lieu.

Quand dans le même temps, le PS de gouvernement opère sa dérive droitière, renie les engagements environnementaux du début de mandature, et que EÉLV, légitimement, prend ses distances, il est logique que des parlementaires « socialo-compatibles » soient tentés par le départ . Il n’y a pas lieu pour autant d’enterrer le parti.

Il n’en reste pas moins , et je l’ai rappelé devant les sénateurs aux Journées d’été, qu’il y a quand même une éthique qui commande aux élu(e)s de demeurer jusqu’à la fin du mandat dans le parti grâce auquel ils ont leur poste.

J’ajoute pour terminer que quitter le parti EELV pour rejoindre Benhamias, qui n’a cessé depuis son départ des Verts d’errer dans le paysage politique est une bien triste chute.

Jean-Marc Bureau

 

Mais aussi un entretien de Jean-Phlippe Magnen diffusé ce matin par Presse-Océan

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