Un résumé des évènements récents et le calendrier à venir :
Jeudi 10 décembre : La procédure d’expulsion visant les habitant-es de 11 maisons et de 4 exploitations agricoles a été provisoirement stoppée. Les avocats des deux parties ont fait valoir le droit en évoquant « le retrait de rôle », le délai de préparation étant trop court pour préparer une défense d’un nombre de dossiers aussi important.
Pas de trêve des confiseurs ! Le 30 décembre, AGO-Vinci a relancé la procédure pour une audience contradictoire le mercredi 13 janvier. La coordination des opposants réunie le soir même a donc décidé d’avancer la mobilisation prévue sur le périphérique nantais – initialement le 16 janvier – au 9 janvier.
Samedi 9 janvier, une mobilisation conviviale a réuni 20 000 piétons et cyclistes et 450 tracteurs sur le périphérique nantais. Démonstration a été faite d’un large soutien aux « expulsables » et à la lutte. L’écho est national puisque plus de 40 mobilisations ont eu lieu simultanément aux quatre coins de la France, et même au-delà comme à Barcelone. Il a été rappelé au président Hollande – demeuré silencieux dans cette période – sa parole donnée : ni expulsions, ni début des travaux avant l’épuisement des recours. Il est demandé l’abandon de cette procédure d’expulsion intolérable, sans même le respect de la trêve hivernale, avec mise sous séquestre des biens et cheptels et des astreintes financières déraisonnables.
Des mobilisations ont lieu dans le département les lundi et mardi suivants : occupations de ronds-points, ralentissements routiers, …
Trois paysans sont placés en garde à vue lundi 11 janvier lors d’une opération escargot à Saint-Etienne-de-Montluc, accusés d’avoir forcé des barrages de la gendarmerie avec leurs tracteurs. Relâchés le jour même après une première audience, ils ont à nouveau été entendus à la gendarmerie de Nantes mardi 19 janvier matin. Ils ont ensuite été présentés à 14 heures devant un juge. L’audience est reportée le 23 février à 14 heures, les trois prévenus ayant demandé un délai supplémentaire pour préparer leur défense. D’ici là, ils sont tous trois placés sous contrôle judiciaire et ont interdiction de se rendre à Nantes ou sur le périphérique. Ils peuvent récupérer leurs tracteurs, confisqués depuis le 11 janvier.
Mercredi 13 janvier, plus de 2000 manifestant-es, parmi lesquels Emmanuelle Cosse, Yannick Jadot, Ronan Dantec, Sophie Bringuy et de nombreux élu-es et militant-es EÉLV de Nantes et de la région, sont venus soutenir les habitant-es et paysan-nes devant le tribunal de Nantes.
En début d’audience le juge a annoncé qu’il rendra sa décision lundi 25 janvier à 14 heures, évoquant le délai nécessaire pour la motiver, l’expliquer et l’écrire. Au cours de l’audience qui a duré 4 heures, les avocats des familles, propriétaires et paysans de Notre-Dame-des-Landes ont invoqué le droit au travail et le droit au logement pour contester le droit de l’expropriation qui laisse un délai d’un mois aux expulsés, délai bien insuffisant pour se reloger et transférer une exploitation.
Samedi 16 janvier à Rennes, dans la continuité des actions récentes, une manifestation a réuni 4000 personnes à pied, à vélo ou en tracteur, qui ont convergé vers l’hôtel de Rennes Métropole.
Calendrier :
Samedi 23 janvier à Nantes : un autre voyage à Nantes. Déambulation sereine et déterminée contre les expulsions.
A l’initiative de la Coordination des opposant-e-s au projet d’aéroport, une déambulation est organisée dans le centre de Nantes sous la forme d’une farandole itinérante et chaine solidaire. Tous les détails ici.
Lundi 25 janvier au TGI de Nantes : La décision du juge sur le dossier des menaces d’expulsion sera rendue en début d’après-midi. Il n’y a pas d’appel à rassemblement à cette occasion mais l’ACIPA invite les Nantais-ses qui sont disponibles à se rendre au TGI pour le point presse qui se tiendra à 14h30.
Le week-end des 30 et 31 janvier : Travaux sur la ZAD suite aux appels d’offres. Tous les détails ici.
Samedi 27 février : Réservez déjà la date du 27 février pour une (très) grande manifestation nationale.