Motion B : L’imprévu. Tout autre chose

Souvent les adhérents, les militants citoyens d’EELV se posent souvent la question suivante : les motions sont-elle vraiment utiles ? Ne devraient-on pas les supprimer ? Pourtant le congrès est bien l’heure des choix. Et toutes les motions présentées optent pour des choix différents. Il y a presque 3 ans ce fut celui de l’entrée au gouvernement voté majoritairement : nous en savons aujourd’hui les conséquences : ce n’était pas notre choix alors, et nous avions raison. Ce fut à Caen une décision toujours dans la continuité d’une alliance prioritaire avec le PS : choix malheureux. Notre parti s’est fourvoyé dans une alliance contre-nature avec un parti socialiste productiviste, libéral et de moins en moins social, alors que nous avons dans notre projet politique global tout ce qui faut pour convaincre nos concitoyens : que notre pays et l’Europe doivent opter pour des politiques réellement écologistes. A l’heure où notre crédibilité est en jeux, le nombre d’adhérent logiquement en berne (division par deux et demi à peu près), nous devons donc reconsidérer nos alliances, notre orientation politique et construire, reconstruire EELV.

Pour cela nous devons opter pour une autonomie complète vis à vis de l’ensemble des partis et mouvements productivistes : et donc nous proposons qu’il n’y ait plus d’alliances de premier et second tour avec le PS aux législatives, comme au sénatoriales. C’est la seule option aujourd’hui qui nous permettra de revenir à une ligne crédible, qui défende totalement nos valeurs et qui limite cette course aux postes qui nous a fait tant mal. Marcher debout sur nos deux jambes. C’est la seule option qui nous permettra de redevenir crédible pour les électeurs.

Dans le même sens nous avons été les seuls à voter lors du dernier Conseil Fédéral contre les primaires de la gauche avec les partis productivistes, derrière un PS hégémonique. Pourquoi , comme les autres motions vouloir défendre une autonomie de premier tour aux législatives, si c’est pour être derrière un candidat PS ou du Front de Gauche aux présidentielles. Question de Logique politique : un candidat de l’écologie qui défende nos couleurs, nos conviction profondes, qu’il soit ou non de notre parti.

Enfin être sans concession sur le bilan de l’équipe nationale qui eut à gérer notre parti : qui se lança dans cette course aux postes parlementaires, dont nous voyons aujourd’hui les conséquences désastreuses.

Cette « dé-crédibilisation » de la politique s’accompagne partout aujourd’hui à la fois d’une poussée du FN, et dans le même temps d’une volonté de nombreux citoyens d’avoir une société où la démocratie est bien plus contributive/participative. Cette volonté d’aller vers une société bien moins représentative, nous la défendons : elle devra se traduire par une plus grande participation/contribution des adhérents aux choix généraux de notre parti, à tous les niveaux. Tous ces points sont inscrits dans le projet de l’Imprévu (voir le tableau comparatif des motions déjà envoyé).

Nous avons un projet dont nous pouvons être fier, opposé au libéralisme, axé sur une société en transition, postcroissant, antilibéral, partageur et solidaire. Parfois même aujourd’hui en France, comme ailleurs (exemple de l’Autriche, de Grenoble) seule face au FN. Et ce n’est pas surprenant : notre projet est adapté aux changements de notre société (climatique, pesticides, nucléaires, OGM, économie, soical et pauvreté) et aux limites minérales de notre Terre. IL est logique qu’enfin nous fassions un choix adulte et cohérent, loin des errements passés en alliance. Soyons nous-même et construisons une orientation politique pour EELV qui permette à l’écologie politique d’être devant, crédible aux yeux de tous. C’est le choix de l’Imprévu.