Ce vendredi 16 septembre s’achève la consultation lancée par l’État sur un projet de réserve naturelle nationale dans l’estuaire de la Loire. Outil de gestion intéressant du patrimoine naturel, elle doit s’inscrire dans un projet global pour l’estuaire.
L’estuaire de la Loire a trop longtemps fait les frais d’une instrumentalisation politique, à l’image de certaines prises de position qui ont suivi l’annonce de la reprise du projet de réserve naturelle nationale et qui ne participent pas de la nécessaire construction d’un consensus.
Une réserve naturelle est un outil de gestion au service d’un patrimoine d’exception. Elle permettrait de coordonner les actions existantes, de mener aussi les actions issues de nombreux rapports et études restés sans suite. C’est un projet intéressant à conduire sérieusement. Nous demandons donc la poursuite du travail de préfiguration en cours. Mais la réserve seule ne suffira pas.
Ainsi, la réserve ne doit pas être le préalable, mais l’aboutissement d’une démarche. La réflexion pour la création d’un outil de gestion doit intégrer une approche globale, qui agit sur les complémentarités et intègre tant les enjeux de patrimoine naturel, que ceux du développement économique, sociétal et culturel du territoire. Aujourd’hui ce projet pour l’estuaire n’existe pas.
L’estuaire manque aussi cruellement de chef d’orchestre, ce qui aboutit soit à l’inaction, soit à la cacophonie, dans tous les cas à l’inefficacité. Les tentatives pour construire un projet de territoire n’ont jusqu’à présent pas abouti (absence de SCOT nord et sud Loire ou de Parc Naturel Régional, encéphalogramme plat du Pacte pour l’estuaire…). Nous demandons donc le lancement d’une étude indépendante globale pour faire le lien entre les multiples initiatives en cours et proposer des solutions pour une véritable gouvernance et un projet partagé et coordonné.
L’estuaire de la Loire est un territoire d’exception, d’intérêt national et international. Il mérite que chacun et chacune prennent de la hauteur. La bonne solution, c’est celle qui réunira tous les acteurs. Donnons-nous les moyens collectivement de la construire.
Catherine BASSANI-PILLOT, conseillère municipale de Nantes et présidente de l’EDENN ; Jean-Michel BRAUD, secrétaire régional d’Europe Écologie Les Verts Pays de la Loire ; Sophie BRINGUY, co-présidente du groupe Écologiste et citoyen du Conseil régional ; Pascale CHIRON, vice-présidente de Nantes Métropole ; Jacques DALIBERT, maire de La Chapelle-Launay ; Ronan DANTEC, sénateur de Loire-Atlantique ; Christophe DOUGÉ, conseiller régional ; Corine GUIGNARD, conseillère municipale de Pornic ; Pascale HAMEAU, vice-présidente de la CARENE et adjointe au maire de Saint-Nazaire ; Marie-Luce JOLLY-TRIVIÈRE, conseillère municipale de Saint-Brévin-les-Pins ; Emmanuel LABARRE, conseiller municipal du Pellerin ; Julie LAERNOES, vice-présidente de Nantes Métropole ; Nicolas LECOQ, Europe Écologie Les Verts 44 ; Judith LERAY, conseillère municipale de Saint-Etienne de Montluc ; Patrick NAIZAIN, adjoint au maire de Couëron ; Michel QUIRION, conseiller municipal de Saint-Etienne de Montluc ; Jean-François TALLIO, adjoint au maire de Saint-Herblain ; Claire TRAMIER, vice-présidente du Conseil départemental de Loire-Atlantique et conseillère municipale à Lavau-sur-Loire ; Sarah TRICHET-ALLAIRE, conseillère municipale de Saint-Nazaire.