Samedi 20 janvier à partir de 14h30 Place Royale à Nantes, une soixantaine d’organisations appellent au rassemblement « Plus personne à la rue – Pour un accueil inconditionnel ».
Comme le rappellent les signataires de cet appel, le constat est aujourd’hui alarmant : « A Nantes et son agglomération :
- 23 personnes sont mortes de la rue en 2016 (région Pays de la Loire)
- 300 Mineurs Non Accompagnés sont à la rue, en squat ou en hébergement solidaire faute de solutions
- 1 974 personnes vivent en bidonvilles
- 4 200 personnes sans domicile ont fait une demande d’hébergement d’urgence en 2016 dans le département de Loire-Atlantique, le 115 ne disposant que de 25 places par jour
- 60 000 appels sont décrochés par an par le 115, qui apporte 70% de réponses négatives. »
Pour les élu-e-s écologistes et citoyens de Nantes et Nantes Métropole : « il est urgent d’agir pour un accueil digne et humain de toutes les personnes sans-abri, notamment les migrants. C’est la responsabilité de l’État en charge de l’accueil et de l’hébergement d’urgence. »
Le président de la République M Macron a annoncé cet été « plus personne à la rue d’ici la fin de l’année ». Comment y croire en ce début d’année ? Les moyens déployés sont totalement insuffisants face à l’ampleur et l’urgence de la situation.
Comme l’a rappelé Johanna Rolland, Maire de Nantes et Présidente de Nantes Métropole, lors de ses vœux institutionnels : « Sur ce sujet, la France doit être à la hauteur de son histoire de patrie des droits de l’Homme. Sur ce sujet, nous devons parfois faire autrement, nous devons accueillir ces hommes et ces femmes dans le respect de leur dignité. »
Pour autant, les collectivités sont en première ligne : ce sont elles qui accueillent et doivent affronter les questions de terrain. C ’est aussi de la responsabilité des villes de trouver des réponses pour assurer un accueil digne à ces personnes.
« Nous relayons ce que demandent les collectifs et associations, en particulier la construction collective de solutions pérennes. Et nous renouvelons notre proposition de mise à disposition immédiate, par les communes de la métropole, de locaux aux associations de soutien aux migrants. Des baux précaires permettraient de répondre à l’urgence de la situation dans des locaux actuellement non utilisés, en attente de projets ou de rénovation. Ils seraient rendus disponibles dans un calendrier défini par contrat. Des villes le font déjà : Paris, Rennes, Toulouse ou Grande-Synthe. »
Les élus écologistes et citoyens seront présents au rassemblement « Plus personne à la rue – Pour un accueil inconditionnel » et appellent à une large mobilisation citoyenne et solidaire.
Samedi 20 janvier à partir de 14h30 Place Royale à Nantes