« Les chiffres sont effrayants : seule une victime de violences sexuelles sur dix porte plainte, seul un agresseur sur cent sera condamné par la justice. Cette impunité est un fléau qui ronge notre société et se nourrit du silence des femmes et surtout de leurs peurs. Peurs de n’être pas crue, pas entendue, pas respectée. Peurs de perdre leur emploi, leurs ami(e)s, leur famille.
J’ai écrit ce livre comme on défriche un chemin. Pour que d’autres, plus nombreuses, puissent l’emprunter ensuite. J’ai moi-même marché dans les pas de celles qui, avant moi, avaient dit « non » et demandé à ce que justice soit faite.
J’ai entendu des femmes dire qu’il était plus dur de parler que de se taire. Se taire, c’est croire que, seule, nous parviendrons à passer « à autre chose ». C’est faux dans la plupart des cas. Les blessures peuvent être invisibles mais elles existent. Briser la loi du silence est un remède qui peut être douloureux au début mais aide à se réconcilier avec soi-même, à être plus forte ensuite.
Parler permet de faire que les auteurs de ces violences sentent enfin le vent tourner. Il n’y pas de plus puissant facteur de libération des femmes dans leur ensemble que de défier cette forme de domination et de dénoncer les agressions et harcèlements dont nous pouvons être victimes.
Parlons, sans haine et sans hargne, mais parlons.
C’était quelque chose à raconter. J’en ai donc fait un livre. Aussitôt le récit terminé, j’ai rencontré l’évidence de l’engagement aussi sur le terrain.
Aujourd’hui, alors que le récit « Parler » est dans les librairies, pour qu’il devienne utile, Parler sera aussi une association »
Sandrine Rousseau, Présidente de l’association Parler
L’association Parler agit sur le terrain via « les rendez-vous » des accueils de victimes de violences sexuelles & agit sur les idées via des campagnes de communication.
Pour aider l’association : https://www.associationparler.com/