Les élus écologistes et citoyens de Nantes réaffirment leur opposition à un nouveau franchissement de la Loire

Suite aux déclarations du président de la CCI, les élus écologistes et citoyens réaffirment leur opposition à un nouvel ouvrage pour franchir la Loire, disjoint ou non du pont de Cheviré.

Ces déclarations illustrent une vision obsolète des déplacements, basée sur le « tout routier ». Elles vont à l’encontre de la COP 21 et des grandes orientations de notre métropole qui dans son plan climat vise à diminuer par deux nos émissions de CO² d’ici dix ans ainsi qu’à préserver la qualité de l’air et de l’environnement. Cela nécessite de réduire la part du trafic automobile. Des orientations affirmées lors des deux grands débats citoyens organisés par Nantes Métropole et confirmées dans le projet de Plan de Déplacements Urbains en cours d’élaboration :

  • engagement 23 du Grand Débat Loire : optimiser les ouvrages de franchissements existants situés sur le périphérique
  • ambition 2 du grand débat sur la transition énergétique : réduire de 30% l’usage « solo » de la voiture d’ici 2030 en investissant un milliard d’euros d’ici 2030 pour soutenir les nouveaux usages : transports en commun, covoiturage et autopartage…

Ces déclarations montrent la méconnaissance de ce dossier par la CCI. En effet, seuls 15% du trafic passant par le pont de Cheviré sont des déplacements de transit. La grande majorité du trafic est donc constituée de déplacements de proximité, pour lesquels il faut proposer des alternatives à l’usage de la voiture, notamment de la voiture solo : transports en commun, navettes fluviales, covoiturage, voiture partagée.

Il faut également prendre en compte la conciliation des temps pour que la mobilité soit l’affaire de tous et non une succession d’effets d’annonces.

Enfin, il est surprenant de voir la CCI, souvent rapide à dénoncer l’importance de la dépense publique, demander à l’État de financer un investissement de plusieurs centaines de millions d’euros !