Écologie politique, Europe… et sondages : article du Monde

Le Monde publie un article qui nous concerne directement EELV et qui démontre que sur le fond il y a réellement de la place pour des débats politiques…:

Le think tank La Fabrique écologique publie une note, à laquelle « Le Monde » a eu accès, qui met au jour une « triple rupture de l’écologie en politique ».

Se dirige-t-on vers une écologie politique sans parti écologiste ? C’est tout l’enjeu d’une note de La Fabrique écologique − un think tank transpartisan − dont Le Monde a eu l’exclusivité. Ce texte, qui doit être présenté mardi 29 mai lors d’une conférence de presse, s’appuie sur « toutes les données disponibles (enquête, sondages, analyse des programmes, résultats électoraux) ». Il revient sur « la triple rupture de l’écologie en politique » mise au jour à la faveur des échéances électorales de 2017. Et dresse des pistes de redressement.

Première rupture : la présidentielle a vu, pour la première fois depuis 1974, l’absence d’un candidat étiqueté 100 % écologiste. Yannick Jadot s’était, en effet, retiré au profit du candidat socialiste Benoît Hamon. Cela a conduit à la disparition des thèmes écologiques de la campagne présidentielle puis des législatives. Et ce, malgré la conversion écolo de plusieurs candidats, notamment Jean-Luc Mélenchon, qui a mis ce thème au centre de son projet. C’est la deuxième rupture. Enfin, troisième point, l’écologie n’a pas été un déterminant du vote.

Les auteurs de la note rappellent que les Français « considèrent que les enjeux environnementaux sont importants », mais pas essentiels, alors même que la crise environnementale bat son plein et que cette question est « cruciale ». La faute, selon le think tank, aux politiques publiques insuffisantes et au manque de volontarisme des dirigeants.

Le texte est sévère sur la responsabilité d’EELV dans cette crise de l’écologie politique. Selon ses auteurs, la formation écolo est passée d’une force en dynamique à son apogée aux élections européennes de 2009 (16,28 % des suffrages contre 16,48 % pour le PS) à une situation de « vassalité avec le Parti socialiste » après 2012. Jusqu’à une quasi-disparition en 2017 avec le retrait de M. Jadot et l’absence de députés EELV.