Depuis 11 ans, le Projet Célestin se mobilise pour l’ouverture d’un établissement public primaire-secondaire en pédagogie Freinet à Nantes.
Plus qu’une pédagogie, il s’agit d’offrir aux enfants un lieu où la coopération, l’autogestion, le tâtonnement expérimental et 30 invariants viennent jeter les bases de ce que doit être une démocratie ancrée dans la réalité sociale et le respect de la nature.
Ce projet est un projet d’éducation populaire facteur d’émancipation. Chacun peut s’y exprimer, se responsabiliser, coopérer, expérimenter en apprenant à son rythme afin de construise ses connaissances avec ses pairs et les adultes, développer son sens critique, son autonomie dans une classe vivante et ouverte sur le monde.
Donc, cette petite association prénommée Projet Célestin, tente par le dialogue, la proposition, la récurrence d’obtenir écoute et prise de décision de la municipalité de Nantes, du département, de l’académie voire du Ministère.
Sur le papier la démarche ne peut que plaire, pour autant les quelques propositions ne lui permettent pas de développer son projet, par exemple conserver une direction au détriment de la coopération !
Pire on lui prouve que la destruction du service public est bien un choix politique !
Combien de fois lui a-t-on conseillé de monter la structure dans le privé ? Au Rectorat même, plus de 3 fois !
Pour le Département, il n’y a pas de besoin de construction de collège et il apparaît maintenant clairement que le Président du Conseil Départemental refuse l’idée d’ouvrir un collège Freinet alors que l’on s’oriente vers la création de collèges innovants.
La Mairie, elle, soutien depuis longtemps, explique qu’elle ne peut pas attribuer des locaux neufs à Célestin car l’attractivité serait trop importante vis-à-vis des écoles environnantes……
Mais c’est oublier la nécessaire inscription de ce Grand projet dans un service public. Service qui se doit d’être égalitaire, accessible, de mixité sociale et soutenu par une institutionnalisation lui permettant sécurité et continuité.
Alors cette petite association continue à communiquer, expliquer et se désespère de ne pas être mieux soutenue.
Laurence Horrault, groupe local EELV de Nantes, pour l’association Projet Célestin