Depuis le 3 décembre et pour deux semaines, les chefs de gouvernement se réunissent à Katowice, en Pologne pour la COP24, où tous les pays du monde doivent s’engager à fixer des objectifs climatiques plus élevés à l’horizon 2030 d’ici 2020. Pour rester en dessous de 1,5 ° C, comme le préconise le rapport historique du GIEC, l’UE doit retrouver son leadership et s’engager à augmenter de manière significative ses objectifs à long terme et à l’horizon 2030.
Trois sujets clés seront au cœur des négociations :
- LE « RULEBOOK » : même s’il s’agit de négociations très techniques, il est capital de négocier des règles robustes pour la mise en œuvre l’Accord de Paris. Le compromis à trouver devra être en mesure de garantir des mesures communes adéquates pour réduire les émissions, s’adapter au dérèglement climatique et prendre en compte les « pertes et dommages ». Des règles supplémentaires visant à faciliter le transfert de fonds et de technologies et l’appui au renforcement des capacités des pays les moins développés seront également essentielles pour atteindre nos objectifs.
- BILAN MONDIAL – À Paris, les pays ont convenu de renforcer leurs engagements en faveur du climat au fil des cycles de révision quinquennaux. Le premier processus d’examen de ce type, appelé dialogue Talanoa, s’est déroulé en 2018 et vise à faire le point sur les efforts collectifs déployés pour atteindre les objectifs fixés. L’enjeu de cette COP sera d’envoyer des signaux clairs indiquant que TOUS les pays doivent rehausser leurs engagements en matière de réduction d’émissions d’ici 2020, sans quoi l’on se dirige vers un scénario catastrophe de + 3°C pour la fin du siècle.
- FINANCEMENT – Pierre angulaire de la négociation, il s’agit de maintenir une confiance des pays pollués envers les pays pollueurs en fournissant un financement adéquat pour leur permettre de faire face au dérèglement climatique. Les pays industrialisés se sont engagés à consacrer un total de 100 milliards de dollars (86 milliards d’euros) par an – fonds et aide au développement compris – à la protection du climat dans les pays plus pauvres. Les pays en développement veulent que les pays développés augmentent leurs dépenses et indiquent dans quelle mesure ils ont tenu leurs promesses tous les deux ans, afin de pouvoir prédire combien d’argent sera versé.
Retrouvez ici les 4 demandes du groupe Verts ALE au parlement européen.