Nantes : non à la destruction de la Beaujoire !

Communiqué de presse des élus écologistes et citoyens de Nantes Métropole

La parole a pu paraître surprenante lors du conseil métropolitain du 7 décembre dernier. « Il n’y aura pas 2 stades côte à côte » avait alors affirmé Pascal Bolo, Vice-Président de Nantes Métropole en charge du sport de haut niveau. Cela contrevenait clairement au postulat présenté quelques semaines plus tôt et rappelé en entame du débat par Johanna Rolland Présidente de la Métropole. « Nous avons entendu la parole issue de la concertation menée par la CNDP la Beaujoire ne sera pas détruite« .

Nous apprenons une fois de plus par voix de presse sans aucune information préalable aux élu-e-s de la majorité que la Beaujoire serait belle et bien détruite, laissant place à un équipement sportif de 8.000 à 10.000 places.

Aucun plan Rugby !  Qui paierait la facture de ce plan 100% spéculatif de Waldemar Kita  ? Les contribuables assurément.

Quelle en serait la facture ? Et surtout pourquoi ? Car, au vu de l’augmentation des droits TV et des sources de financements dont Waldemar Kita se vante, l’actuel loyer consenti au FCN de 150.000 euros par an peut être facilement augmenté et ainsi financer sans aucun apport d’argent public la mise au norme UEFA 4 de la Beaujoire dont le coût est estimé à 3,7 millions d’euros maximum. De plus, le bilan carbone d’une destruction programmée des 3/4 du stade mais cachée volontairement est totalement incompatible avec l’urgence climatique.

A touteces questions posées toujours aucune réponse.

Autoriser la construction du nouveau stade serait beaucoup plus coûteux pour la métropole et a fortiori les contribuables nantais. Ce serait un vrai cadeau financier au foot business.

La gestion de ce dossier est un scandale en terme de démocratie. On ne peut pas d’un côté prôner le dialogue citoyen et prendre des décisions à huis clos, sans aucune légitimité démocratique. Une faillite démocratique lourde de conséquence politique et budgétaire.

La délibération votée en décembre dernier n’avait qu’un caractère symbolique. De nombreux élu-e-s sceptiques ont voté le principe en demandant des garanties pour la suite. Nous voyons bien qu’aucune de ces garanties ne sont apportées.

Le février une délibération doit être présentée au conseil de Nantes Métropole, qui acterait alors la vente de la parcelle. Nous appelons tous les élu-e-s, qu’ils aient ou non exprimé leurs doutes, à ramener à la raison la Présidente de la Métropole et son Vice-Président au sport de haut niveau. Ce projet est mauvais. Il est aujourd’hui plus que jamais temps de protéger l’intérêt général et de cesser de favoriser les intérêts privés de Waldemar Kita.

Nous sommes déterminés à exiger une transparence réelle sur ce dossier et à faire bloc contre tous projets démesurés dont personne ne veut et qui n’ont pas leur place sur notre territoire.