Les 2èmes rencontres nationales de Santé Environnement ont eu lieu à Bordeaux les 14 et 15 janvier. Elles ont été l’occasion de donner la parole aux collectivités locales pour qu’elles puissent témoigner de leurs expériences et leurs bonnes pratiques : comment intégrer au mieux les enjeux de la santé environnementale dans toutes les politiques publiques, comment aider les collectivités qui souhaitent s’engager davantage !
Catherine Bassani, déléguée à la santé environnementale et présidente de l’EDENN (syndicat en charge de la qualité de l’eau de l’Erdre) était invitée à ces journées, pour présenter les différentes actions de la ville de Nantes en matière de santé environnementale. Rappelons que Nantes fait partie du réseau des « villes santé OMS », et dispose depuis 2012 d’un Plan Local d’Actions en Santé Environnementale. Le PLASE de la ville de Nantes est organisé autour d’axes prioritaires, dans une logique de vision préventive et transversale de la santé, et met en œuvre des actions qui impliquent différentes politiques publiques : déplacements, habitat, qualité de l’air, énergie, urbanisme, aménagement de l’espace public, nature en ville, santé…
Catherine Bassani a pu détailler certaines actions engagées par la ville en matière de santé environnementale :
– repérage des risques liés à l’utilisation des terrains de sport synthétique,
– organisation de réunions publiques régulières sur la qualité de l’air intérieur dans les quartiers concernées par le radon,
– mise en ligne prochaine sur le site de Nantes Métropole de la plate-forme d’information sur les ondes électromagnétiques.
Par ailleurs, en tant que présidente de l’EDENN, elle a exposé le nouveau programme d’actions agricoles, dont l’objectif est de réduire les pesticides et le phosphore sur certains secteurs prioritaires, particulièrement concernées par leur dégradation de la qualité des eaux. Cela passe par des diagnostics et suivis individuels d’agriculteurs, des aménagements anti-transfert (haies sur talus, dispositif d’épuration…) Toujours dans une vision transversale, ces actions sont destinées à s’inscrire dans le Projet Alimentaire de Territoire de Nantes Métropole, qui vise à fournir une alimentation de qualité, locale et accessible à tous.
Ces journées ont été l’occasion pour le gouvernement de lancer l’élaboration du quatrième plan national santé environnement, intitulé « mon environnement, ma santé » et d’ouvrir une consultation publique sur le projet de nouvelle stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens.
Enfin, les collectivités présentes ont été incitées à signer la charte « ma ville sans perturbateurs endocriniens » et à la promouvoir auprès des habitants avec des consignes de bons gestes préventifs.
