ZAD NDDL : deux récits sur une utopie concrète

Deux ouvrages viennent de paraître et mettent en lumière le bouillonnement d’idées dont la Zad fut le théâtre :

« Habiter en lutte », écrit par le collectif Comm’un et publié au Passager clandestin, est un récit à la fois alerte, précis et nuancé, qui restitue la lutte contre l’aéroport dans son épaisseur historique et dans sa diversité. La Zad de Notre-Dame-des-Landes est devenue le plus grand squat à ciel ouvert d’Europe. Utopie réalisée pour certain-e-s, espace de rencontres et critique en acte du capitalisme, elle n’a pas fini de soulever les passions. Réunissant de nombreux récits, photographies, croquis et cartes, « Habiter en lutte » raconte l’évolution de ce territoire où ce geste simple, habiter, est inséparable de celui de lutter.
Le collectif Comm’un regroupe quatre personnes, habitant.e.s ou soutiens réguliers de la zad de Notre-Dame-des-Landes.

Edition le passager clandestin, 20 euros.

Le deuxième livre est la « Recomposition des mondes » d‘Alessandro Pignocchi, ancien chercheur en sciences cognitives et philosophie, qui s’est lancé dans la bande dessinée avec son blog, Puntish et qui a séjourné sur la Zad.

Que se trame-t-il exactement sur la Zad de Notre-Dame-des-Landes ? L’anthropologue dessinateur mène l’enquête : s’agit-il d’un kyste peuplé de hippies violents ? Trop drogués pour comprendre qu’il faut partir puisque le projet d’aéroport est abandonné ? Ou de l’avant-poste, en Occident, d’un nouveau rapport au monde, affranchi de la distinction entre Nature et Culture ?

L’enquête emprunte des chemins imprévisibles sur ce bocage qui, d’emblée, nous absorbe, nous transforme et recompose les liens que nous entretenons avec les plantes, les animaux et le territoire.

Collection Anthropocène aux éditions du Seuil, 15 euros.