Le bleu de brebis commercialisé depuis le début du mois d’avril continue d’agiter le milieu agricole et politique local. Déjà extrêmement virulent à l’encontre de ce nouveau fromage lancé par Société, le député européen de l’Aveyron, José Bové, en a remis une couche, ce mercredi matin. Il a présenté à la presse le rapport de l’avocate de la Confédération générale de roquefort (lire plus bas), jusqu’ici gardé confidentiel, au sujet de la légalité du bleu de brebis.
Atteinte à la protection de l’AOP roquefort
Quatre pages accablantes pour le dernier né de l’entreprise Société. Y sont listées « les atteintes à la protection de l’Appellation d’origine protégée (AOP) roquefort », notamment en raison du packaging du produit et du risque de confusion dans l’esprit du consommateur, « susceptible de constituer un détournement ou un affaiblissement de l’AOP ».
En outre, le rapport pointe du doigt une question éthique. « Il en effet difficile de concevoir que Société des caves mette sur le marché, sans aucune concertation ni information préalable, un produit qui porte atteinte à la notoriété du roquefort », écrit l’avocate. Alors que, d’une part, Société est le premier fabriquant de roquefort, et que d’autre part, Christian Gentil, le directeur général de Société, est aussi le président de la Confédération générale de roquefort (celle-ci est tournante, annuellement, entre producteurs et industriels, NDLR).
Le rapport invite, dès lors, les professionnels à statuer sur le bleu de brebis. Rendez-vous est déjà pris le 7 mai prochain, à l’occasion du conseil d’administration de la Confédération générale de roquefort.
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Article et photo midi libre