LGV : 220 expertises pour évaluer le coût de la pollution sonore en Sarthe

Lors de la campagne Européenne, à l’initiative du GL 72 une délégation EELV s’était rendue sur le terrain au bord de la LGV avec Karima Dely, députée européenne, présidente de la commission transport. Cette visite a donné lieu à plusieurs interventions qui ont permis de remuer un peu la marigot d’indifférence qui semblait entourer la pollution sonore insupportable qui accompagne chaque passage de TGV sur cette ligne à grande vitesse entre Paris et Rennes.
Après le choc des premiers passages et la découverte de ce vacarme pourtant nié lors de l’implantation de la ligne les riverains se sont mobilisés au sein du Cri 72 (Collectif pour la représentation des intérêts des riverains de la LGV Paris-Rennes).
Corinne Lepage défend leurs intérêts. Elle a proposé la réalisation d’expertises privées, par propriétés. Le but : déterminer la perte subie et donc les indemnités réclamées. « Face aux montants colossaux en jeu, Réseau ferré de France et la SNCF auront intérêt à engager des travaux dont ils garderaient la maîtrise », parie l’avocate. La proposition ministérielle, portant sur onze millions de travaux, ne satisfait pas les riverains.
Dans la Sarthe, 220 d’entre eux ont opté pour une expertise privée, facturée 480 € à chacun. « Nous nous sommes rapprochés des riverains de la LGV Paris-Bordeaux. Des centaines d’autres recours devraient être lancées », prévient Laure Artru, présidente du Cri 72.