Nantes : Julie Laernoes et Damien Carême seront à la Bottière, samedi 28 septembre 2019 à partir de 13h30. Proposer d’autres façons de faire la ville, réinventer les modes de gouvernance, faire que les préoccupations des habitant.e.s soient au centre de la prise de décision, un nouveau logiciel politique écologiste est nécessaire pour préparer un futur acceptable dans notre ville.
Nantes : Julie Laernoes et Karima Delli seront au Clos Toreau, mardi 1er octobre de 10h30 à 12h30. Julie LAERNOES, tête de liste écologiste aux élections municipales à Nantes et Karima DELLI, députée européenne et présidente de la Commission transports viendront à la rencontre des habitant.e.s du ClosToreau pour partager ensemble les constats, les critiques, les remarques et les idées pour améliorer la vie du quartier.
Saint-Nazaire : Saint-Nazaire. Entretien avec Pascale Hameau, nouvelle première adjointe, déjà en lice contre le maire. Article publié dans Ouest-France le 24 septembre.
Après la démission de Laurianne Deniaud, vous deviendrez, vendredi, la nouvelle première adjointe. Qu’est-ce que cela change ?
Rien. Je n’ai aucune nouvelle délégation (1). Ce n’est pas ma demande ni un souhait du maire. C’est juste l’ordre du tableau. Je n’ai pas eu d’information de la part du maire à ce sujet, je l’ai appris dans la délibération. Mes missions restent les mêmes : transition énergétique, patrimoine. La seule différence est qu’en cas de crise extrême, la première adjointe est amenée à remplacer le maire. Je suis prête à assumer ces responsabilités.
En juillet, votre parti, Europe écologie les Verts, a lancé sa propre liste aux municipales. Une première adjointe en campagne contre son maire, c’est ambigu, non ?
Non, c’est une position claire et transparente, qui n’est pas spécifique à Saint-Nazaire. Si je suis première adjointe, c’est circonstanciel. Que des élus écologistes fassent le choix de porter une liste, tout en restant dans la majorité, cela arrive ailleurs. Nantes, Rennes, etc. Il y avait une alliance politique, un engagement autour d’un programme sur un mandat, pas pour tous ceux à suivre !
L’ambiance vous permet-elle de continuer à travailler ensemble ?
Oui, sinon j’aurais démissionné. Je peux mener à bien les dossiers sur lesquels j’ai travaillé. Des différends avec le maire, j’en ai eu avant, on ne les a pas cachés. Par exemple sur la raffinerie de Donges et son utilisation de l’eau potable. En revanche, le collectif Ilsnenousferontpastaire, c’est autre chose. Cela pose un vrai problème sur la gestion de la parole des femmes. Une question fondamentale, au-delà d’une campagne et de programmes politiques.
Trois adjointes ont démissionné, trois sont restés : c’est une scission du collectif ?
Ce sont des manières différentes de supporter cette période. Les démissionnaires ont estimé qu’il n’était plus supportable de rester au sein de cette majorité et d’un même groupe politique. Je ne l’ai pas ressenti comme cela, puisque je n’ai pas cette même appartenance politique. J’avais déjà, par le passé, essuyé des désaccords avec le maire, comme avec le groupe PS. Les écologistes se sont parfois sentis seuls au sein de la majorité !
Si le Parti socialiste accordait son investiture à quelqu’un d’autre que David Samzun, pourriez-vous faire alliance ?
La question ne se pose pas en ces termes. On a lancé un appel écologiste et citoyen. Les signataires ont triplé, ils sont 174 à travailler sur un projet pour la ville. Ce sont eux que l’on consultera pour une liste. On ne fera pas de la politique traditionnelle. Oui, en 2014, il y avait eu alliance PS-PC-Verts. On part cette fois sur une démarche plus citoyenne, un fonctionnement participatif.
Et les appels au rassemblement de la gauche, de Gaëlle Bénizé ou Violaine Lucas ?
On a tendu la main à tous les citoyens et fermé aucune porte. Notre discours n’est pas celui du rassemblement de la gauche. On est face à une urgence climatique. Les années qui viennent, celles du prochain mandat, seront décisives. Les conséquences des choix politiques seront irréversibles. Des mesures sociales, on peut revenir dessus. Mais on ne peut pas faire de l’écologie de circonstance, c’est trop grave. Dans l’ordre des priorités, pour moi, il y a l’urgence climatique, puis la justice sociale et démocratie participative. Mon principal souci, c’est le rassemblement face à l’urgence climatique.
Accepteriez-vous d’être tête de liste ?
La désignation se fera collectivement, par candidature ou non. Un calendrier sera bientôt décidé. Je me sens intéressée et capable, oui, d’être tête de liste et maire. Ce serait important qu’une maire porte un projet écologiste. C’est important que des femmes soient en responsabilité. Mais je ne dis pas que ce sera moi. Je respecterai la décision qui appartient au collectif.
Recueilli par Matthieu MARIN.
(1) Son indemnité reste aussi la même qu’avant. 50 % de « l’indice terminal de la fonction publique », soit aux alentours de 1 800 €. Le maire touche 108 %, et l’ancienne première adjointe, qui n’était pas vice-présidente de l’agglomération, 118 % (lire ci dessous).