Suite aux mesures annoncées par le Secrétaire d’État aux transports, Jean-Baptiste Djebbari, pour le réaménagement de Nantes-Atlantique, les élu.e.s écologistes et citoyens à Nantes Métropole et au Conseil régional des Pays de la Loire portent un projet écologiste, plus cohérent et responsable.
Julie Laernoes, co-présidente du groupe Écologiste et citoyen à Nantes Métropole : « Si
le terme de sobriété peut être utilisé par le gouvernement pour
souligner la prise en compte des impacts écologiques des mesures
présentées (allongement de la ligne existante de 400m vers le sud plutôt
que de créer une seconde piste, couvre-feu des vols de nuits,
dispositifs de compensation des nuisances sonores pour les riverains),
ce plan de réaménagement est loin d’être écolo-compatible ! Comment
envisager un développement harmonieux et soutenable pour la Métropole et
la Région si l’objectif reste d’atteindre 11,4 millions de passagers
d’ici 2040 ? Nous dénonçons depuis le début de la concertations un projet d’aéroport fondé sur un modèle économique qui va droit dans le mur ! Il
faut que le réaménagement de l’aéroport se fasse prioritairement dans
le respect des riverains et des enjeux climatiques. Il est pourtant
possible de faire autrement, comme le montre l’exemple d’autres pays
européens qui commencent à rompre avec le modèle tout-avion. Récemment,
l’Allemagne a par exemple décidé dans le cadre de son plan climat
national, de relever nettement la fiscalité sur les vols intérieurs».
Franck Nicolon, co-président du groupe Écologiste et Citoyen au Conseil régional confirme : « Certaines propositions sont une première étape vers les recommandations publiées dans notre cahier d’acteurs concernant le moyen et le long terme, comme la création d’un observatoire, la taxation des compagnies ou la limitation de l’artificialisation des sols. Le projet de réaménagement est pour nous pensable à la condition de limiter l’attractivité de l’aéroport en revoyant à la baisse les objectifs de fréquentation. Or, le modèle actuel basé sur la dépendance aux vols low-cost, qui contribuent par ailleurs au renforcement des inégalités dans toutes les métropoles, n’est pas le modèle que nous défendons pour le territoire. Les solutions existent. Le réaménagement de l’aéroport doit d’abord inclure la complémentarité avec les autres aéroports, notamment en Bretagne. Ensuite, une autre fiscalité doit être mise en place pour le tourisme et l’achat des billets à un prix juste. En plus d’être cohérent avec le principe du « pollueur payeur », cette taxation permettrait d’instaurer une concurrence juste et équitable entre l’avion et le transport ferroviaire, mode de transport qui reste à nos yeux le plus souhaitable. »
Julie Laernoes, de conclure : « Les enjeux écologiques vont aujourd’hui de pair avec la protection des populations survolées. Il est fondamental de mettre en place une gouvernance partagée du projet de réaménagement sur le territoire. Un nouveau modèle où l’ensemble des parties prenantes puisse contribuer et participer au pilotage : les riverains, les usagers, les compagnies, les élu.e.s locaux, les entreprises, etc. Décider ensemble c’est le seul gage pour permettre que les intérêts des un.e.s ne priment pas sur la santé des autres et que nous puissions enfin travailler sur une perspective commune. Nous avons 10 ans pour changer de trajectoire. Donnons à Nantes et au territoire ligérien l’audace écologique qu’ils méritent».