Presse : tribune collective dans Le Monde

icolon) et Lyes Louffok, militant des droits de l'enfant, ont signé une tribune pour Le Monde. Ils et elles y dénoncent l'injustice qui entoure le versement de la prime Ségur, qui laisse de nombreuses et nombreux professionnel·le·s sur le bas côté.

Ce dimanche 12 décembre, des élu·e·s écologistes (dont Ombeline Accarion et Franck Nicolon) et Lyes Louffok, militant des droits de l’enfant, ont signé une tribune pour Le Monde. Ils et elles y dénoncent l’injustice qui entoure le versement de la prime Ségur, qui laisse de nombreuses et nombreux professionnel·le·s sur le bas côté.

Médico-social : « Qui s’occupera des plus fragiles à Noël ? »

Tribune. La prime Ségur (183 euros net mensuels) a été accordée aux personnels des hôpitaux puis des Ehpad pour leur mobilisation exceptionnelle pendant la crise sanitaire liée au Covid-19. Mais elle a laissé de côté la majeure partie du secteur médico-social, qui a pourtant rempli un rôle important de continuité de service auprès de personnes tout aussi fragiles et vulnérables.

Avec l’arrivée de la cinquième vague, l’attention générale se porte à nouveau sur l’épidémie de Covid-19 et sur ses variants successifs. Mais, dans un silence assourdissant, un autre drame se joue dans le social et le médico-social. Les personnes qui s’engagent dans les métiers du soin constatent, comme celles qu’elles accompagnent, une dégradation continue des conditions de vie et de travail.

Avec les coupes budgétaires, gel des salaires, pilotage financier déshumanisant… à l’hôpital comme dans le médico-social, les mêmes recettes sont appliquées depuis des années. Les mêmes souffrances en découlent : perte de sens, burn-out, absentéisme, troubles musculo-squelettiques pour les salariés ; fermeture d’établissements et de services, désordres qui vont jusqu’à provoquer de la maltraitance involontaire auprès des personnes accompagnées.

La prime Ségur de la discorde

Au printemps 2020, les projecteurs se sont braqués sur l’hôpital, les Ehpad et leurs lits remplis de malades. Réveillée par les concerts d’applaudissements quotidiens de la population, la puissance publique a bien été obligée d’ouvrir les yeux. Quelques mois de « concertation » plus tard, la récompense pour solde de tout compte est annoncée : c’est la « prime Ségur ». Qui est vite devenue une prime de la discorde.

C’est pourtant l’ensemble des métiers du « care » qui a tenu la première ligne. Lors des confinements successifs, tous, des éducateurs aux médecins en passant par les agents d’entretien, ils ont pris des risques et sont restés à leur poste, sans protection ni soutien, auprès des enfants, des personnes en situation de handicap tout autant qu’auprès des malades ou des personnes âgées.

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La prime de la discorde a des effets dramatiques. Les professionnels formés démissionnent pour rejoindre les établissements éligibles au Ségur ou se reconvertissent faute de reconnaissance, faute de sens. Il n’y a plus de candidatures pour les offres d’emplois devenus vacants.

Nous, élus écologistes en charge des politiques handicap, nous demandons au gouvernement d’étendre la prime Ségur à l’ensemble des personnels des secteur social, médico-social et sanitaire. Nous nous joignons ainsi aux revendications des personnels qui réclament une équité de traitement et une amélioration de leurs conditions d’exercice.

Les signataires

  • Raymonde Poncet, vice-présidente de la Commission des Affaires Sociales du Sénat
  • Lyes Louffok, militant des droits de l’enfant
  • Ombeline Accarion, vice-présidente du Département de Loire-Atlantique en charge des Personnes en situation de handicap et de l’Autonomie
  • Pascal Blanchard, vice-président de la Métropole de Lyon en charge de la Santé, des Personnes âgées et des Personnes en situation de handicap
  • Marie Pragout, vice-présidente du Département de la Charente, déléguée à l’Autonomie et au Handicap
  • Franck Nicolon, Conseiller régional des Pays de la Loire, travailleur social
  • Luis Beltran-Lopez, Conseiller municipal de Grenoble délégué au Handicap et à l’Accessibilité