Après deux mandats d’élue au Conseil régional des Pays de la Loire, Sophie Bringuy met son engagement politique entre parenthèse mais garde chevillé au corps celui qu’elle porte pour l’écologie. Elle se livre auprès de Ouest France sur cette transition.
Entre 2010 et 2021, Sophie Bringuy a exercé deux mandats consécutifs de conseillère régionale en Pays de la Loire. D’abord en tant que vice-présidente écologiste du Conseil régional (entre 2010 et 2015), puis en tant que co-présidente du groupe Écologiste et citoyen. Un passage de la majorité vers la minorité qui n’a pas été simple :
« Ce qui a été le plus dur pour moi, c’est de passer de la vice-présidence du conseil régional, où j’étais très sollicitée, au mandat minoritaire. J’ai subi le vide du jour au lendemain. Plus rien dans l’agenda, plus personne qui appelle, ça fait bizarre. En tant qu’élu d’opposition, on doit construire son activité alors que dans la majorité, l’activité nous tombe dessus. Ça demande beaucoup d’énergie, de l’endurance, de respirer parfois un grand coup avant de remettre l’ouvrage sur le métier, de se dire : courage, j’y retourne, et avec enthousiasme. »
En juin 2021, elle a fait le choix de ne pas briguer un troisième mandat, préférant donner une nouvelle forme à son engagement au service de l’écologie. L’ex-tête de liste sarthoise met le cap sur la Normandie pour de nouvelles aventures professionnelles.
« J’ai le sentiment du devoir accompli, j’y ai consacré douze ans de ma vie. Je me suis aussi pas mal impliquée pour transmettre au groupe actuel. J’ai proposé un cycle de formation pour les candidats écolos avant les régionales. Je pense être partie de manière très constructive, et j’ai tourné la page sereinement. »
« J’ai quitté Le Mans et déménagé en Normandie, près de Caen. Je suis salariée de Vent d’Ouest, une association des quartiers au sud-ouest de Caen qui travaille sur des projets concrets et locaux de transition écologique. En cherchant un travail, je me suis rendu compte que je ne me voyais pas dans un autre domaine que l’écologie. J’ai ça chevillé au corps. Je suis passée de l’échelon régional à l’échelon super-local, et j’adore ça. »
De beaux et nouveaux projets où l’écologie occupe une place prépondérante, à travers un poste ou l’ex-élue semble s’épanouir pleinement, c’est tout ce que nous pouvions lui souhaiter !
Et la politique dans tout ça ?
« Je suis partie sur un cycle d’au moins dix-quinze ans hors mandat électif. On ne sait pas ce que la vie nous réserve. Je n’exclus pas de me réengager un jour, mais ce n’est pas à l’ordre du jour. On verra comment les choses évoluent. »
« J’encourage les personnes à s’impliquer dans la vie élective, parce qu’on a besoin de nos élus ! »
Nous vous invitons à découvrir l’intégralité de cet entretien sur Ouest France.