
En France, on estime le nombre de mal-inscrits ou non-inscrits à environ 12 millions de personnes. Un chiffre loin d’être négligeable lorsqu’on sait qu’environ 52 millions de Français·e·s sont en âge de voter !
Mal-inscrit, non-inscrit, de qui parle-t-on ?
Vous figurez sur la liste électorale d’une commune où vous ne vivez plus ? Alors vous êtes considéré·e comme « mal-inscrit·e ». En France, lorsque vous déménagez, l’enregistrement sur la liste de votre nouvelle commune n’est pas automatique : c’est à vous de procéder au changement. Si ce n’est pas fait, vous devez vous déplacer dans votre ancienne commune pour voter ou établir une procuration. Et donc, la probabilité que vous vous absteniez les 10 et 24 avril prochain n’en est que plus grande !
Vous êtes Français·e et majeur·e, vous avez le droit de vote, mais vous n’avez jamais été inscrit·e nulle part ou avez été radié·e d’une liste, suite par exemple à un déménagement de votre ancienne commune ? Alors vous êtes considéré·e comme « non-inscrit·e ».
Combien sont-ils ?
En mai 2021, 47,9 millions d’électeurs·rices étaient inscrit·e·s sur les listes électorales, soit 94 % des Français·e·s en âge de voter, d’après les chiffres de l’Insee.
« D’après Céline Braconnier, directrice de Sciences-po Saint-Germain, « les jeunes sont les plus mal inscrits sur les listes électorales et la mal-inscription génère trois fois plus d’abstention constante que la bonne inscription » » (source : La gazette des communes).
Alors que les sondages montrent régulièrement que les jeunes sont les plus sensibles aux dérèglement climatiques et ses conséquences, et qu’ils sont également les plus sujets à des troubles liés à l’éco-anxiété, on peut en déduire qu’il existe un réel manque à gagner dans l’affaire en termes de voies données aux candidat·e·s écologistes !
« Le phénomène de la « mal-inscription » est souvent porté en étendard pour expliquer l’abstention. Les derniers chiffres sur ce phénomène datent de 2017. Des chercheurs en sciences politiques se sont basés sur la participation électorale lors de la dernière présidentielle et ont estimé à 7,6 millions les personnes « mal-inscrites », en plus des 5,2 millions de personnes non-inscrites. Un total donc de 12,8 millions. » (source : Le Progrès)
Mais que fait l’État ?
Malheureusement, alors que plusieurs candidat·e·s ont interpellé sur cette problématique et réclamé depuis des mois qu’une grande campagne d’information soit menée, l’exécutif est clairement aux abonnés absents. Désintérêt pour la question ou calcul politicien, l’abstention étant en règle générale favorable au sortant ? On vous laisse vous faire votre propre opinion…
N’attendons donc pas de miracles de la part de l’exécutif et mettons nous en action pour informer les mal-inscrits sur la situation et convaincre les non-inscrit·e·s de porter leur pierre à un monde meilleur en allant glisser dans l’urne un bulletin, de préférence pour la justice et le climat, les 10 et 24 avril 2022 ! L’équipe de campagne de Yannick Jadot a d’ailleurs, dans son dernier tract de campagne dédié au climat, rappelé les démarches d’inscription :

Et un autre tract dédié à cette problématique est en cours de diffusion !