Comment marier ses passions lorsqu’on est à la fois féru de BD et de politique ? Maël Rannou nous apporte une réponse toute personnelle en sortant un nouvel ouvrage : Pif Gadget et le communisme.
Avant son départ pour Angoulême, où il occupe depuis près d’un an le poste de directeur du pôle lecture publique et transmission de la Cité internationale de la BD, Maël Rannou était l’une des chevilles ouvrières d’EELV en Mayenne. Candidat aux élections régionales sur la liste de Matthieu Orphelin l’an dernier, il avait également siégé sept mois au Conseil municipal de Laval, avant d’être nommé responsable-adjoint (puis responsable) du service de lecture publique de la Ville de Laval, et donc de quitter son mandat d’élu, incompatible avec cette fonction.
Le 24 juin est paru son dernier ouvrage, Pif Gadget et le communisme. Et quand politique et bandes dessinées se mêlent, l’intérêt de Maël Rannou n’en est que décuplé, en témoigne son mémoire, rédigé en 2014, et qui s’intéressait déjà au sujet : Le communisme par la bande : Transmission de l’idéologie communiste dans les bandes dessinées de Vaillant à Pif Gadget (1942-1969) (89 pages que vous pouvez lire ici).
Les liens entre Pif Gadget et le Parti communiste français sont connus mais apparaissent souvent comme lointains, voire un peu folkloriques, sans grande influence sur le contenu. Or, si le journal n’est certainement pas une petite Pravda, ces liens ne sont pas anecdotiques. Cela se ressent dans l’histoire du journal et de plusieurs de ses auteurs mais s’ancre également dans les choix éditoriaux, qu’il s’agisse des thématiques abordées dans les rédactionnels, d’approches originales dans le traitement des héros ou de liens avec les pays de l’Est. Dans cet ouvrage, construit sur une lecture attentive des magazines, d’articles et d’entretiens divers, éclairés de recherches nouvelles, Maël Rannou observe divers axes du magazine et révèle les liens bien plus resserrés qu’il n’y paraît de prime abord entre le Parti et son journal vedette, qu’il n’a jamais vraiment quitté du regard
L’ouvrage est paru aux éditions PLG le 24 juin et est disponible au prix de 15 €.