Un élu écologiste au Conseil municipal de Saumur

Ce mercredi 29 juin, le Conseil municipal de Saumur (Maine-et-Loire) a acté l'arrivée en son sein d'un nouvel élu écologiste : bienvenue à Ibrahim Chenouf ! Il partage avec nous quelques impressions sur ses débuts et ses motivations !

Ce mercredi 29 juin, le Conseil municipal de Saumur (Maine-et-Loire) a acté l’arrivée en son sein d’un nouvel élu écologiste : bienvenue à Ibrahim Chenouf ! Il partage avec nous quelques impressions sur ses débuts et ses motivations !

Europe Écologie Les Verts Pays de la Loire : Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Ibrahim Chenouf : J’ai 27 ans, je vis à Saumur depuis quatre ans et je travaille à EDF. Je suis ingénieur en énergie diplômé du CNAM, et j’ai obtenu un master spécialisé en management de projet industriel et international à l’École Polytechnique et l’Essec. Sur mon temps libre, j’apprécie le sport, j’ai pratiqué plus de 10 ans de handball. Je pratique également le squash et le tennis : avis aux amateurs !

Par quelle porte es-tu entré dans le militantisme et le monde politique ? Quand, comment et pourquoi as-tu adhéré à EELV ?

J’ai débuté mon engagement en défendant les étudiants dans mes fonctions de Vice-président du Bureau national des élèves ingénieurs (BNEI), c’était pour moi l’occasion de développer la démocratie étudiante dans les écoles en les incluant davantage dans les politiques et décisions, j’ai également œuvré à une amélioration des conditions d’apprentissage en études supérieures. J’ai poursuivi mon engagement au Forum français de la jeunesse (FFJ), j’ai co-animé cette coalition d’associations, de mouvements, de partis politiques de jeunesse et de syndicats étudiants et lycéens de tous horizons mais qui ont comme dénominateur commun des raisons d’être « pour » et « par » les jeunes. Dans cette continuité, j’ai été élu au Conseil d’orientation des politiques de jeunesse (COJ), nous avions pu porter des préconisations sur de nombreux sujets comme le Service national universel (SNU), le déploiement de la Garantie jeune, le droit au RSA pour les moins de 25 ans et l’enseignement des enjeux environnementaux et climatiques quelque soit notre choix de parcours d’éducation. J’ai également siégé au Conseil national de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale.

Vous vous en rendrez compte, la justice sociale et la l’écologique vont de paire pour moi et c’est pour cela que j’ai naturellement adhéré à EELV après avoir rencontré une partie d’entre vous lors des élections régionales de 2021, où je me suis porté candidat sur la liste Écologie Ensemble.

Y a-t-il un événement marquant particulier qui t’a donné une conscience politique et/ou écologique prononcée ?

Un marqueur majeur dans ma vie a été la création d’une coalition jeunesse pour le climat en 2020. Lors des nombreux échanges que j’ai pu avoir avec des jeunes engagés, je me suis rendu compte du grand écart entre ces jeunes « conscientisés » des enjeux climatiques et les jeunes avec qui j’ai grandi en banlieue parisienne qui ne le perçoivent pas de la même manière pour de multiples raisons. Cette situation sonne en moi comme une terrible injustice. Je me sens donc obligé d’agir et passer à l’action en menant un projet politique permettant de supprimer cet écart.

Quel est le contexte politique à Saumur ? Qui sont les alliés d’EELV et qui siège dans la majorité en dehors de toi ?

Le contexte saumurois est très particulier. Saumur est une terre de centre droit où le premier député écologiste de l’histoire a été élu, Jean-Michel Marchand (en 1997, grâce à une triangulaire favorable).

Actuellement, Saumur est dirigé par un maire divers gauche, Jackie Goulet. J’entre au conseil au sein d’une majorité plurielle allant de sympathisant LREM jusqu’à des sympathisants communistes. Malheureusement je suis le seul adhérent EELV à siéger. Pour les écologistes, la situation actuelle est aussi complexe, un nombre d’adhérent·e·s intéressant existe mais le groupe local gagnerait à se structurer encore davantage et multiplier les actions pour renforcer sa cohésion. Mais je crois en une nouvelle dynamique dans le saumurois qui permettra de participer à de beaux projets à venir comme les aménagements des quais au bord de Loire, mais également à la rénovation du quartier prioritaire des Chemins Verts.

Pourquoi entres-tu au conseil municipal aujourd’hui, deux années après le scrutin, que s’est-il passé ?

J’entre, aujourd’hui, à la suite à la démission d’Alain Gravoueille, adjoint aux finances, qui souhaite profiter de sa retraite amplement méritée. Cette démission m’a permis de remonter sur la liste et donc de participer à mon premier conseil municipal mercredi 29 juin.

Quel avenir pour Saumur : comment envisages-tu cette première participation à un conseil municipal ? Y a-t-il une ou des mesures que tu souhaiterais particulièrement porter au sein du conseil municipal ?

J’entre dans la majorité de ce conseil municipal avec une envie importante d’agir pour mes concitoyens et pour notre avenir. Je vais travailler dans les commissions appel d’offre et service public dans un premier temps. J’aimerais dans un second temps contribuer à la politique de transition énergétique de la ville. Et également à l’amélioration d’accueil des étudiants dans le saumurois. Nous disposons d’une annexe de l’université d’Angers, le nombre d’étudiants progresse d’année en année mais l’hébergement proposé doit toujours rester de qualité et à des prix accessibles. Je resterai très attentif à ce sujet.

Quelle est la moyenne d’âge au conseil municipal de Saumur ? Pour toi qui as moins de 30 ans, par quels moyens un parti politique peut-il passer pour toucher un public jeune et le pousser à s’engager, militer ?

La moyenne d’âge au conseil municipal de Saumur doit être aux alentours de 55 ans. Malheureusement, ce constat est visible dans de trop nombreuses instances. Nous devons tous avoir à cœur de développer l’accès aux instances de décision à la jeunesse. Le but n’est pas d’élire des faire-valoir, mais que les préoccupations de notre jeunesse soit facilement entendues dans nos conseils et donc que des décisions soient prises à la lumière de ces problématiques. Une meilleure représentation aidera aussi à rattacher le public jeune à la vie politique, ils se sentiront alors plus concernés et nos discours se situeront au même niveau. L’engagement chez les jeunes est très important, notre rôle d’élus et de militants politique est de leur faire prendre conscience que le changement passe aussi par nos instances démocratiques et qu’il est complémentaire à des engagements militants syndicaux et associatifs. Pour ce faire, il faut se rendre dans leur lieu de rencontre. Et oui, nous retrouvons peu de jeunes dans les marchés du samedi matin mais davantage à la sortie des CFA, universités, lycées ou bien des parcs ou même à l’heure de l’apéro sur les terrasses des cafés !