
Les élections sénatoriales ont permis à EELV et aux écologistes de conforter leur place au Palais du Luxembourg. Ainsi, le groupe Écologiste – Solidarité et Territoires passe de 12 à 17 élu·e·s !
Si le bilan de ces élections sénatoriales est plutôt bon pour EELV et les écologistes sur le plan national, qu’en est-il en Pays de la Loire ? Dans notre région, trois départements sur cinq étaient concernés par ce scrutin : la Loire-Atlantique, le Maine-et-Loire et la Mayenne. Nous reviendrons sur les résultats dans ces trois départements au fil de cet article.
En Loire-Atlantique, Ronan Dantec réélu et la gauche majoritaire
La liste d’union de la gauche et des écologistes, Ensemble, engagés pour nos territoires, est arrivée largement en tête en Loire-Atlantique. Ronan Dantec (écologiste) est reconduit et Karine Daniel (PS) est élue sénatrice. Franck Nicolon (candidat EELV) et Mahel Coppey (présidente EELV du comité de soutien) s’adressent à vous :
Madame, monsieur, cher·e·s ami·e·s,
Tout d’abord un grand merci à toute la famille écologiste de Loire-Atlantique, militant·e·s, élu·e·s et responsables d’EELV, qui a travaillé à nos côtés, nous a soutenu·e·s activement, a assuré les votes des délégué·e·s, est venue nous soutenir hier soir, nous a envoyé de nombreux messages d’amitié hier et aujourd’hui.
Dimanche 24 septembre, le vote aux élections sénatoriales a été le suivant :
- Liste d’union de la gauche et des écologistes :
- 947 voix – 30,7 % – 2 élu·e·s
- Liste LR – UDI :
- 699 voix – 23,3 % – 1 élue
- Liste Horizons :
- 645 voix – 21,5 % – 1 élu
- Liste PS dissident :
- 485 voix – 16,1 % – 1 élu
- Liste RN :
- 112 voix – 3,7 % – 0 élu·e
- Liste LFI :
- 111 voix – 3,7 % – 0 élu·e
La gauche dans sa diversité est donc majoritaire en nombre de voix et en pourcentage par rapport à 2017. Notre liste d’union arrive en tête avec 2 élu·e·s, Ronan Dantec (apparenté EELV) et Karine Daniel (PS) mais ne permet pas à un ou plusieurs EELV de siéger au Sénat.
Le résultat de la liste LR-UDI est en baisse en Loire-Atlantique par rapport à 2017. Cependant, les voix des centres gauche et centre droit, anti-NUPES, représentent plus de 1000 grands électeurs, si nous additionnons les suffrages qui se sont portés sur P. Grosvalet et sur J. Guerriau.
Il a manqué environ 250 voix pour qu’EELV compte un sénateur en Loire-Atlantique, ces grands électeurs ayant préféré confier leurs voix à LFI ou à la liste Grosvalet.
Mahel Coppey devient présidente du comité de suivi et d’animation, responsable de la construction d’un projet de la gauche et des écologistes pour la Loire-Atlantique. Elle coanimera ce travail avec l’ensemble des forces politiques de gauche et écologistes de la liste.
Les écologistes sont donc au cœur du projet porté par la liste « Ensemble, engagés pour nos territoires ».
Cette mobilisation des onze organisations politiques qui construisent l’union de la gauche et des écologistes en Loire-Atlantique permet de préparer les échéances électorales à venir.
Nous reviendrons plus longuement sur la campagne des élections sénatoriales et sur les résultats pendant le CPR du samedi 30 septembre.
Amitiés écologistes,
Mahel Coppey et Franck Nicolon

Grégory Blanc, élu sénateur du Maine-et-Loire, rejoint le groupe écologiste
Europe Écologie Les Verts peut se réjouir de l’élection de Grégory Blanc comme sénateur. Le Maine-et-Loire compte désormais un parlementaire siégeant au groupe écologiste du Sénat ! Les résultats de dimanche mettent également en lumière le fait qu’avec une liste d’union de la gauche, pour laquelle nous nous sommes battu.e.s pendant de longs mois, Anne-Sophie Hocquet, militante EELV et numéro 2 sur notre liste, aurait pu être élue sénatrice.
Nous pourrons toutefois compter sur un parlementaire engagé, proche des élu.e.s et mobilisé pour construire des réponses efficaces et ambitieuses face à l’urgence climatique et aux difficultés sociales que rencontre un grand nombre de françaises et de français.
Il siègera dans la commission Finances du Sénat. Il constituera un appui pour EELV pour renforcer les forces écologistes dans le département.
Dorénavant, l’enjeu est de porter les valeurs de gauche sur notre territoire car il y a urgence, dans notre département, à défendre les services publics, à préserver nos ressources, et à rétablir plus de justice sociale et territoriale. Toutes les énergies seront nécessaires pour y parvenir.

Stabilité en Mayenne, mais la gauche et les écologistes créent la surprise
Les deux sénateurs sortants, qui ont pourtant approuvé la réforme des retraites, sont réélus. Au scrutin uninominal, Elisabeth Doineau (centre) dès le 1er tour, et Guillaume Chevrollier (LR) au 2ème. Mais cette stabilité cache une progression non négligeable de la gauche et des écologistes.
Après une campagne de terrain, et plus de vingt rencontres dans toutes les intercommunalités du
département, Sophie Leterrier (avec Michel Perrier suppléant) obtient 127 bulletins, soit un pourcentage « historique » de 14,42 %, et multiplie par deux les résultats habituels des écologistes (entre 4 et 7%). Le défi climatique concerne tous les territoires, et l’écologie peut rimer avec ruralité ! Sophie Leterrier est adjointe d’une commune moyenne rurale, et vice-présidente de la CPAM, confrontée directement aux difficultés des mayennais dans l’accès aux soins. A noter le soutien public de nombreux élus locaux de toutes collectivités dont des conseillers régionaux et départementaux, les maires de Laval, Bierné, Montflours et Port Brillet, sans oublier des simples conseiller.e.s municipaux de villages, mais pas celui du député Guillaume Garot.
La venue en Mayenne de deux sénateurs écologistes, Ronan Dantec (44) et Daniel Salmon (35), a aussi été fort appréciée, et a permis de mettre en valeur le travail du groupe « Écologiste – Solidarité et Territoires ».

Antoine Caplan (PS), un jeune candidat lavallois, obtient lui 39,1% au premier tour, et 44,5% au second, soit le meilleur résultat pour un candidat de gauche ! Au second tour, sur 893 grands électeurs, il n’y a que 76 voix d’écart entre lui et Guillaume Chevrollier. Certes, c’est une défaite mais porteuse d’espoir pour l’avenir.
Le candidat de LFI n’obtient qu’1,4 %, mais a appelé lui aussi à voter socialiste au second tour. Celui du RN progresse à 3,7 % mais reste heureusement loin du résultat espéré par l’extrême-droite.